toutes proportions gardées

Toutes proportions gardées...

De loin en loin je vous devine, je vous vois, petits humains jolis ou vilains, dans la longue procession des madones dévorées d’attentes décapitées, petits fantômes, poupées pédantes. Je vous épie, petites du temps passé au regard tendre-violette pour le chat mais si noir pour les femmes du trottoir et leurs chétifs gamins de rien, leurs rêves tout haut hurlés à pleins murs et leurs nuits crevées comme des ballons dévorés par vos vieux chiens féroces. De loin je vous vois, et de loin en loin…sachez que je vous tiens dans la paume d’une seule main, soyez-y beaux, mes petits oiseaux, mes anges … A la fin du conte, derrière le rideau de la nuit qui tombe, j’applaudirai à vous rompre, mes presque ombres, car d’ici la ville est à moi.

Laisser un commentaire